(Le premier vers est de Paul Claudel)
Et moi aussi, j’ai une voix et j’écoute
Et j’entends ta voix solitaire dans la pièce voisine
Et ma voix se brise sur la barrière de tes écouteurs
Telle le bateau imprudent sur l’iceberg
Détaché de la banquise
Toi-même ceint d’une barrière infranchissable
Captivé par une vie parallèle si réelle
Aux images de guerres et de massacres
Ton monde n’est pas le mien et mon monde n’est pas le tien
Ma voix ne va nulle part et la tienne est capturée
Par un réseau d’enfants prisonniers
Quand se rejoindront-elles pour retrouver nos rires d’autrefois ?
Cherchons une nouvelle terre
Comme une île où l’oiseau migrateur peut se reposer
Janvier 2019