Si jamais tu pleures sous la pluie
cherche l’empreinte de la fille sauvage
Tombe, tombe tombe, qui a tant roulé
Si tu croises un cavalier
chevauchant au pas sur le sable rose
Ne le touche pas
Avance lentement
les mains en avant dans le noir
jusqu’à la prochaine aurore
Fouille, fouille, fouille là sur les parois
Tombe, tombe, tombe, qui a tant roulé
Elle l’écorcobalisse
Il l’emparouille
Parfois les pierres rêvent debout
et nos yeux cherchent la dernière rose
On tente de suivre le chemin des galets
dans la rosée du matin
mais elle dort encore
la bête qui ne s’impatiente jamais
Ne va pas croire, pas croire, pas croire
Fouille, fouille, fouille sur les parois
Tombe tombe tombe qui a tant roulé
Elle l’emparouille
Il l’écorcobalisse
Mais le pied a failli
et le bras a cassé
Heureusement
nous autres on cherche
le cerceau de la lune
Les paroles de l’eau
nous consolent de la nuit
Nous espérons toujours le murmure du vent de la mer
2 novembre 2020