Quand j’allais à l’école maternelle, j’aimais le moment où un enfant distribuait les crayons de papier à tous les élèves, pour la leçon d’écriture. Les crayons étaient rangés dans un pot de verre, bien taillés, pointe en l’air. Je savourais le bruit des crayons dans le pot. Je recueillais avec bonheur le crayon qui m’était attribué. Je le palpais, le tournais entre mes doigts. Je respirais la partie qui avait été taillée. Mon crayon était chaud et lisse. Je devais me contrôler pour ne pas le mettre dans ma bouche car c’était interdit.
Alors commençait l’attente fébrile pour savoir quelle trace je laisserai aujourd’hui sur mon cahier d’écriture.
28 octobre 2017