La maison de Châtel-Montagne, au conditionnel

On entrerait directement dans le séjour. Il serait vaste, et accueillant. Au sol, des dalles de pierres parfois disjointes sembleraient très anciennes. Son haut plafond serait consolidé par des poutres de chêne. Dans une des poutres, les propriétaires auraient retrouvé un parchemin du XVIème siècle. Une cheminée, haute et large occuperait tout un mur. En traversant cette grande pièce, on arriverait à la cuisine. Elle ne serait pas très fonctionnelle mais nous inventerions des rangements pratiques et nous équiperions d’ingénieux appareils électriques. Un escalier de pierre nous conduirait à un grand bureau au premier étage.

La cheminée du rez-de-chaussée se prolongerait à cet étage. Ici, le sol serait recouvert d’un parquet de bois, usé par endroit. Cette pièce desservirait une chambre donnant sur le village et une autre sur le jardin. De grandes fenêtres éclaireraient tout l’étage. Les commodités : salle de bain et toilettes, auraient été installées dans ce qui avait été une troisième chambre.

En descendant à la cave, nous découvririons un ruisseau d’eau claire courant sur le sol de terre battue.

Le jardin nous demanderait un travail d’aménagement mais de là nous aurions une vue magnifique sur l’église romane.

J’ai imaginé vivre là, le cœur serré par la perspective de ma solitude mais avec la joie de vivre dans un lieu chargé d’histoire. La vie en a décidé autrement mais cette maison marquerait mon imagination et compterait dans mon souvenir.

14 avril 2020