Le labyrinthe de la cathédrale

Sujet : 

Une après-midi pas comme les autres. Dans la cathédrale, toutes les cérémonies de l’après-midi sont terminées. Pour autant, le lieu n’est pas désert. Le centre de la grande nef a été vidé de ses chaises. Et on voit des gens, silencieux ou échangeant entre eux, circuler en travers de cette espace, foncer tout droit devant eux, s’arrêter brusquement et changer de direction ou marcher le long de quelque chose qui ressemble à un ligne courbe. 

Ils semblent très affairés. Bien qu’il n’aient pas l’air d’être fous-mais la folie a-t-elle un air ? -ils ont planté un solide point d’interrogation dans mon petit cerveau.

En m’approchant, je remarque que la plupart des gens ont enlevé leurs chaussures. Et même, un homme se déplace à genoux, humblement.

C’est alors que je découvre le tracé du labyrinthe de la cathédrale. J’observe ce rite étrange qui consiste à parcourir cette figure en égrainant des prières.

Alors, je consulte ma documentation pour en savoir plus. Dans cette cathédrale, tout est démesuré : la longueur du bâtiment, la largeur de la nef et du transept, puis ce labyrinthe circulaire de 12 mètres de diamètre qui correspond exactement au diamètre de la rose du portail royal.

Ce cheminement me rappelle la marelle que je traçais dans la cour de récréation de mon école, quand je sautais de la terre vers le ciel et retour.

Dommage! Ici, le chemin n’a pas de retour, c’est la mort qui nous attend au tournant.

Pour chasser ces tristes pensées, je sors par le portail sud, me laissant inonder de soleil !