Katia

Il était une fois, à la lisière de la forêt, un pâtre qui se lovait sous les branches d’un chêne. Cet homme avait reçu une lettre de Katia. Elle souhaitait mourir. Elle répétait qu’elle n’aimait pas la vie.

Ni la terre, ni l’air, ni l’eau ne la retiendrait.

Béni par la rosée de l’arbre, le pâtre gardait espoir. Il la rejoindrait et saurait trouver les mots pour lui faire oublier sa solitude.

Il lui dirait :” N’oublie pas le feu qui est à l’origine de toute source de vie bonne, gaie, hors de mesure”.

Très vite, il dévala la montagne. Il tambourina sur la porte de la maison de Katia. La poignée tournait, il entra. Devant lui, le feu resplendissait dans l’âtre et sa bien-aimée reposait tout près. Dans sa main, un message…

“Je vis avec le feu. Ni la terre, ni l’air, ni l’eau ne m’ont retenue.”

Le pâtre accepta et s’en fut.

10 octobre 2010