Mon histoire de grand-mère a commencé un soir de l’hiver 2007. Nous dînions avec mon mari dans la cuisine. Tous nos enfants étaient maintenant partis de la maison, notre plus jeune fils depuis quelques mois seulement. Le téléphone a sonné. Ma fille Élise souhaitait nous parler à tous les deux en même temps. Après cet appel, ma vie s’est trouvée transformée, enrichie et… incertaine. Un bébé naîtrait en cette année 2007, Élise commençait son voyage de maman.
Je me suis toujours impliquée à fond dans l’accompagnement de mes enfants pour tout mettre en œuvre afin que la réussite dans leurs épreuves ou leurs projets leur apporte confiance et estime de soi. Cette fois encore, je me suis projetée dans les mois à venir, avec bonheur et terreur en même temps.
Je me suis rappelée que lors de l’annonce de ma première grossesse à ma mère (pour Élise) , elle s’est lancée dès la minute suivante dans la confection d’une petite brassière. M’est revenu aussi à l’esprit le drame de ma mère dont la propre mère est décédée quelques jours après sa naissance.
Moi, je n’ai fait que prendre le temps d’intégrer ce bouleversement dans ma vie. Je n’étais pas à la hauteur de ma mère pour le tricot.
Je n’ai pas eu de grands-parents. Mon père et ma mère étaient orphelins tous les deux lors de leur rencontre. Mais, jusqu’à mes 7 ans, j’ai eu la chance de connaître une grand-mère de substitution (elle avait été famille d’accueil pour les petits frère et sœur de mon père). Je l’appelais Mémère (coutume berrichonne). Elle me prenait sur ses genoux. Elle m’apprenait à tricoter. Elle me servait une grenadine dans une timbale en argent et me gardait les images du chocolat Poulain. Elle avait des rideaux en lanières de plastique sur sa porte d’entrée pour faire de l’ombre en été. J’avais toujours envie de les tresser comme une chevelure mais c’était interdit.
La grossesse d’Élise a été éprouvante pour elle pendant plusieurs mois : nausées et fatigue sont devenues très envahissantes. J’essayais de l’encourager, de l’aider à accepter le fait d’abandonner des choses pour se préserver, notamment sa participation à un orchestre (elle était musicienne en amateur). Elle avait été admise au concours de professeur des écoles au mois de juin précédent et accomplissait sa seconde année de formation qui était intense en travail et en émotions.
J’étais moi-même professeur des écoles et directrice de l’école du village où je résidais.
Grâce au décalage des vacances de février dans nos différentes circonscriptions, nous avons organisé Élise, mes collègues et moi un stage d’observation en maternelle pour Élise car rien ne semblait être prévu, dans ce niveau, au cours de sa formation. Elle est donc venue chez moi pour deux semaines. Son compagnon nous a rejoint pour le week-end. Malheureusement, elle a contracté une très forte grippe avec des symptômes douloureux. Du coup, elle est restée chez nous, son père et moi, jusqu’à sa guérison.
J’avais retrouvé ma petite fille.
Puis l’année 2007 a continué son cours. C’est alors que j’ai réalisé que mon mari n’allait pas bien. Se retrouver seul avec moi et devenir grand-père semblaient le miner. Nous n’avions pas de véritable conversation, je n’osais pas le questionner car notre relation était fragile. A tout instant, je m’attendais à des paroles déstabilisantes. Je tentais seulement de mettre en œuvre ce qui, selon moi, pouvait le soulager. Il a alors décidé de faire appel à un professionnel pour se faire aider psychologiquement.
Sa thérapie a débuté mais il se renfermait de plus en plus. A cette époque, ma mère, déjà veuve, a commencé à développer des troubles cognitifs, dus à la maladie d’Alzheimer. Je lui rendais visite une fois par moi environ pour lui apporter mon aide et ma compagnie. Je partais le samedi matin et je rentrais le dimanche en début d’après-midi. Un dimanche, à mon arrivée, j’ai remarqué les volets fermés. Je suis entrée et mon mari était encore couché dans le noir. Il s’est levé et, en pleurant, m’a expliqué tout ce qui le rendait malheureux dans mon comportement.
Après plusieurs franches discussions, et plusieurs tentatives de réflexions et d’échanges de ressentis, j’en suis arrivée à décider de quitter mon mari et la maison. Ce serait une séparation à l’amiable, sans colère, sans dispute. Nous avons informé nos enfants de notre décision.
Élise a donc poursuivi sa grossesse avec ce bouleversement dans sa vie. Je me rassurais en me disant que son compagnon saurait lui apporter le réconfort dont elle aurait besoin. Mais un sentiment de culpabilité s’installait en moi.
Enfin, leur petit Marius est venu au monde à la suite d’un accouchement long et difficile. Quelques jours auparavant, je m’étais installée chez ma fille et mon gendre pour leur apporter mon aide et mon soutien. Étant donné l’extrême longueur du travail, j’ai remplacé quelques heures mon gendre auprès de ma fille. Mais je voulais que ce soit lui qui soit présent à la naissance de leur fils. Dès le lendemain, j’ai découvert un petit Marius magnifique et ma fille superbe dans son nouveau rôle de maman.
Malheureusement, la date de la rentrée approchait et de plus j’avais à m’installer dans un gîte pour commencer ma nouvelle vie. Notre séparation à ma fille et à moi a été douloureuse.
Nous avons fêté Noël tous ensemble dans le gîte. Ma mère était avec nous et elle était en admiration devant son arrière-petit-fils. Mon ex-mari était présent. C’était un Noël bizarre où on essayait de faire comme d’habitude mais où tout était différent.
Juste après, j’ai emménagé dans une nouvelle maison que je venais d’acheter.
C’était une très grande maison. Je voulais y créer un nouvel espace pour ma famille : une chambre pour ma mère et une pour chacun de mes enfants dont l’un vivait en Écosse et les deux autres à Paris. En fait, la maison était très vide…
Les mois ont passé. Je m’investissais dans mon travail et ma fille venait passer presque toutes les vacances scolaires chez moi avec Marius. Je voyais grandir son petit bonhomme et j’essayais de laisser à ma fille toute liberté pour être la mère qu’elle voulait être même si parfois, je m’inquiétais pour sa santé. Elle était très fatiguée et se donnait à fond.
Puis l’été 2008 est arrivé. Depuis plusieurs mois, Élise et son compagnon avaient décidé de se marier dans le village où nous avions vécu. Ils se sont installés chez moi et ont passé du temps à organiser les festivités. Pendant ce temps et jusqu’après le mariage, j’ai eu l’honneur et le bonheur de m’occuper de Marius dont j’étais devenue la référente.
Ensuite, tout le monde a repris son rôle. Élise et sa famille ont déménagé de Paris à Maintenon pour être à la campagne. Ils ont dû ré-organiser leur vie : la garde de Marius, les trajets quotidiens à Paris pour son papa et une nouvelle pratique de son métier pour Élise. Ils se sont bien acclimatés et nous nous sommes revus pendant les vacances scolaires.
Élise a alors décidé d’organiser la fête de Noël chez elle. Elle s’est beaucoup investie pour que la fête soit réussie. Son père, ses frères et moi étions les invités.
Malheureusement, à la suite d’une chute dans l’escalier, elle s’est fait une entorse sévère, quelques jours avant Noël. J’aurais voulu l’aider, aller la chercher avec Marius, mais tout ceci s’est avéré impossible.
Elle a continué tant bien que mal à organiser la fête. Durant la période où nous étions tous chez elle, Marius a été malade, une otite ou une angine… Je sentais qu’Élise n’allait pas bien, n’était pas heureuse alors je redoublais d’efforts pour l’aider. Je n’avais rien compris. En fait elle ressentait mon attitude comme une prise du pouvoir chez elle et auprès de son enfant. Donc en l’aidant encore plus, nous allions « dans le mur ».
Quand les choses ont été dites et que je les ai comprises, je me suis sentie démunie. Ce que je craignais le plus était arrivé. Je n’avais pas voulu ça.
Nous ne nous sommes revus qu’à Pâques où je suis allée m’occuper de Marius pendant qu’Élise et son mari prenaient trois petits jours de vacances. Tout s’est bien passé malgré mon stress.
Pourtant, à mon retour, je me sentais toujours amère. La complicité avec ma fille était rompue. Je restais sur mes gardes, pesais chacun de mes mots…
Puis une machine infernale s’est mise à tourner dans ma tête : la relation à ma fille, le travail avec ses aléas, la santé de ma mère, ma solitude et divers petits incidents cumulés dans ma vie quotidienne m’ont conduite à un marasme dont je ne pouvais plus sortir. Cela a commencé par une immense fatigue sans repos possible. Puis mon corps a lâché, je ne pouvais plus sortir de mon fauteuil.
J’ai été hospitalisée en psychiatrie le 1 mai 2009 pour dépression sévère. Pour moi, ma vie était finie. Seule la mort m’attendait et elle me semblait douce.
Après 6 mois d’hospitalisation je suis revenue à Vichy, en congé longue maladie. Je ne voulais plus retourner chez moi alors j’ai loué un studio meublé dans le centre de Vichy. A ce moment, a commencé une longue reconstruction. Chaque semaine, j’avais la visite d’une infirmière en psychiatrie à laquelle je me suis attachée. J’étais également suivie par un psychologue et une psychiatre qui me prescrivait un traitement anti dépresseur et anxiolytique.
Élise, son mari et Marius m’ont rendu visite plusieurs fois. Je me suis un peu détendue dans ma relation avec Marius et avec ma fille. Avec mon gendre j’étais moins impliquée affectivement donc nos relations étaient plus naturelles.
Quelques mois après, il s’est avéré que je ne pourrais pas reprendre mon métier. A partir de là, j’ai assez vite désiré déménager à Chartres pour recommencer ma nouvelle vie près de ma fille. Ma mère m’avait beaucoup manqué quand mes enfants étaient petits car elle vivait trop loin. Je voulais être au plus près pour me rendre utile.
En même temps, ma fille a commencé à aller moins bien, à se remettre en question en temps que maman. Sa remise en question entraînait ma remise en question. Mais j’y était prête. Ma maladie à la suite de sa propre évolution.
Marius venait chez moi chaque semaine. Ses parents avaient fait construire une maison dans un petit village et ils s’étaient gardé beaucoup de travaux à faire eux-mêmes. Du coup, en plus du mercredi, je retrouvais Marius également certains week-end, puis ils ont passé tous les trois deux semaines chez moi. Ces séjours chez moi me remplissaient de bonheur mais m’apportaient également une bonne dose d’anxiété malgré le fait que j’étais toujours sous traitement.
Le temps passe. Quelques années plus tard, un petit Victor a agrandi la famille. J’ai accueilli ce nouveau petit-fils au regard sérieux avec bonheur. Pendant son congé de maternité, ma fille a eu envie d’apprendre la couture. C’est pourquoi, chaque jeudi après-midi, j’allais m’occuper de Victor pendant que Marius était à l’école et Élise à son activité.
Mais à peu près à ce moment, j’ai rechuté dans la dépression. Le psychiatre a changé mon traitement, j’ai continué à m’investir dans ma thérapie et je pensais que je pourrais reprendre le cours de ma vie.
Pourtant, je me sentais très fatiguée. Et ma fille qui voyait l’évolution de mon comportement de l’extérieur se rendait compte que je montrais un déficit de l’attention de plus en plus important. Jusqu’au moment où elle a senti le danger et n’a plus voulu me confier ses enfants. Moi, je n’avais pas conscience de l’étendue du problème. Je m’obligeais à être attentive et j’étais très malheureuse de ma mise à l’écart.
Enfin, à la suite d’un examen sanguin, il s’est avéré que mon corps, pour une raison inconnue, stockait la molécule de mon anti-dépresseur. Ainsi mon sang était empoissonné par l’excès de molécule. Je m’endormais partout, n’importe où : deux accidents de voiture, chute d’une chaise et différentes maladresses me gênaient au quotidien.
Le psychiatre a ré-équilibré le traitement et a mis en place un contrôle mensuel. Peu à peu, je suis sortie de ma torpeur mais en tout, j’ai perdu deux ans de ma vie dont je me souviens à peine.
Pendant ce temps, Élise continuait son évolution grâce aux différents stages d’accompagnement parental puis en devenant elle-même accompagnante.
Marius et Victor ont grandi. Je les revoyais chaque jeudi chez eux.
Puis la scolarité de Marius est devenue compliquée. A l’époque en CE1, il était souvent puni pour sa lenteur ou son inattention, il devenait de plus en plus malheureux et ses parents ont su entendre sa souffrance. Après plusieurs semaines chaotiques, ils ont décidé de déscolariser leur fils.
Sur l’instant, j’étais enthousiasmée par l’idée de l’école à la maison. Du coup, je recevais maintenant mes petits-fils chez moi toute la journée du jeudi. Ils étaient contents de venir et je les accueillais avec une bonne dose de plaisir et une moindre dose de stress.
Élise a essayé plusieurs modes d’enseignement auprès de Marius, progressant peu à peu vers l’informel. Moi, j’ai fait plusieurs tentatives de formel mais je n’arrivais pas à bâtir un enseignement cohérent, Marius n’adhérait pas et la présence de Victor qui n’avait que 3 ans à l’époque rendait les choses difficiles.
J’ai ressenti une véritable frustration du fait que Marius ne recevait pas un enseignement formel dans lequel il se serait épanoui. Pour atténuer ce sentiment, j’ai donné des cours d’accompagnement scolaire auprès des enfants de deux familles et je pense que je m’en sortais bien. En tout cas cela m’a beaucoup aidé. D’autre part, j’ai moi-même participé à des stages d’aide à la parentalité pour mieux comprendre les décisions de ma fille et de son mari.
Je me suis sentie souvent complètement perdue. Mais j’avais mis en place quand mes enfants étaient petits la technique de « l’essentiel ». J’étais parfois tellement débordée que que je m’arrêtais et je me demandais : Ici et maintenant qu’est-ce qui est essentiel ? ».
A cette époque où notre vie était en grand chamboulement et que parfois tout allait trop vite pour moi, je me posais la même question : qu’est-ce qui est essentiel ici et maintenant pour ma fille, pour Marius, pour Victor ? Et la réponse était évidente : ils ont besoin de tout mon amour, un amour inconditionnel !
Et avec, d’une part mon anxiété toujours présente, et d’autre part mes connaissances et mon expérience tout à fait relatives, je me suis mise à leur disposition. Et j’ai fait… ce que j’ai pu !
Je me répétais : je suis leur grand-mère ! Une grand-mère ne devrait donner que le meilleur au meilleur de ses petits enfants. Nous cuisinions, nous jouions, nous faisions des courses dans lesquelles Marius était toujours gagnant et moi perdante (Victor prenait bien les choses de cette manière ) ! Parfois, on se ratait, on n’était pas d’accord, les enfants se disputaient mais tout finissait par s’arranger.
Pendant ce temps, la vie de ma fille évoluait à grands pas. Elle continuait ses formations, tâtonnait avec Marius et gérait l’ensemble de sa vie de famille. Mais, en 2016, Élise et son mari ont décidé de se séparer. Élise et les garçons sont venus s’installer chez moi, le temps de trouver un appartement à Chartres. Nous étions tristes toutes les deux. Moi, je perdais un modèle familial dans lequel le père prenait toute sa part, et où on écoutait les enfants avec bienveillance. J’ai eu l’impression que je revenais à la case départ comme lors de ma propre séparation.
Pendant les trois semaines où Marius était chez moi, j’ai repris avec lui un enseignement formel dans lequel il trouvait son compte. La pratique du soutien scolaire à l’extérieur et mes différentes lectures m’avaient permis d’évoluer dans mes pratiques.
Puis Élise s’est installée à Chartres avec ses fils. Elle commençait son activité de coach parental. Pour travailler, elle a eu un peu plus besoin de moi auprès de ses enfants. D’autre part, Marius a demandé régulièrement à venir chez moi pour faire un break par rapport à ses parents dans les moments de désaccords. Il m’appelait au téléphone : Mamie, est-ce que je peux venir chez toi ? Ces moments où il était seul avec moi ont été très agréables. Nous échangions de manière très naturelle, parfois dans de grands éclats de rire sans parler vraiment de ce qui l’avait amené chez moi à cet instant.
Puis Marius a tenté l’expérience du collège. J’ai beaucoup apprécié d’avoir Victor tout seul. Il était abonné à deux magazines. Nous faisions du bricolage, du dessin, des jeux…Et j’ai commencé l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et des mathématiques en formel. J’utilisais les récompenses pour l’encourager en sachant que ses parents n’étaient pas d’accord avec ce principe. Mais je ne savais pas comment faire autrement.
Certains soirs, Marius venait chez moi après le collège et nous nous attelions aux devoirs. Il était partant au début puis de moins en moins. Ensuite il a abandonné le collège et n’a pas voulu continuer à travailler avec moi. Il venait moins régulièrement chez moi, étant capable de rester seul chez lui.
Pendant ce temps, avec Victor, nous avancions à grands pas. Les récompenses n’étaient plus nécessaires. Il a appris à lire, à écrire et les mathématiques. Maintenant, il lit très bien donc nous avons ajouté grammaire, conjugaison, histoire, anglais…Nous partons régulièrement en vacances ensemble, allons parfois au restaurant, et à la piscine chaque semaine. Nous parlons beaucoup. Il est toujours très serein, a toujours beaucoup de projets, réalistes ou non (mais il peut me surprendre ! ). Il se lance même à créer seul : dessins, bandes dessinées, livre de cuisine…Ce qu’il ne faisait pas quand son frère était là.
Marius a fait une deuxième tentative au collège puis a tout rejeté à nouveau. Mais quand la visite de l’Inspecteur de l’Éducation Nationale a été programmée, au printemps dernier, il m’a demandé de le faire travailler à l’avance pour avoir des écrits à présenter. Et depuis, nous travaillons ensemble chaque semaine. J’ai un peu tâtonné au début pour lui apporter des enseignements ni trop difficiles ni trop faciles. Il est très agréable avec moi, toujours calme et gentil, même si nous n’avons plus la même complicité. Parfois, je l’invite au restaurant. Il est maintenant un adolescent très indépendant mais peu confiant en ses capacités du point de vue des apprentissages scolaires. Il me parle parfois de ses idées sur la société, la politique. Nous ne sommes pas toujours d’accord mais il sait très bien argumenter et je respecte ses idées. Il est en pleine construction. A son âge je n’en savais pas autant dans ces domaines.
Ma relation avec ma fille est apaisée. Nous nous respectons l’une l’autre. Je lui demande son avis si j’ai une question concernant les enfants. J’admire beaucoup la personne qu’elle est devenue d’un point de vue professionnel. Pour sa vie personnelle, comme nous tous elle navigue à vue avec des hauts et des bas. Et cela semble lui réussir.
Depuis quelques mois, j’ai deux nouveaux petits-fils du côté d’un de mes fils. Je suis une grand-mère plus mature. J’apporte mon aide quand leurs parents ont besoin. J’ai du plaisir à m’occuper d’eux. Je collectionne les petits noms tout doux à leur égard : mon joli, mon tout gentil…Je suis heureuse quand j’arrive à endormir le tout petit dernier mais ça ne marche pas à tous les coups alors je l’accepte.
Le plus grand des deux me fait penser à Marius au même âge, sans lui ressembler réellement. J’aime sa façon de marcher, courir, mimer, parler, chanter…D’être là !
J’ai un autre fils qui n’a pas d’enfant pour l’instant. Je l’aime tout autant. Et nous parlons parfois d’éducation (d’accompagnement) avec lui et sa compagne. Il m’aide aussi énormément dans les difficultés que je rencontre et m’a appris, involontairement, je pense, à me débrouiller par moi-même.
Mes enfants sont adultes et sont toujours mes enfants. Je respecte leurs choix et quoi qu’il arrive mon amour pour eux reste inconditionnel.
Je suis une mère et une grand-mère comblée.
4 décembre 2021