Ecriture à deux voix

Un écrivain rédige la description d’un lieu. Un autre écrivain raconte une intrigue qui se passe dans ce lieu.

Texte 1 écrit malicieusement par Michel

C’est le fond d’un vallée d’un fond de vallée, une bizarrerie de la nature, un lieu magique. N’y mène qu’un petit routin sinueux, verdoyant le jour et inquiétant la nuit. La frondaison des arbres forme un tunnel, parfois, une petite trouée pour montrer un paysage végétal où l’homme n’a jamais posé sa patte depuis l’exode rural. C’est à une demi-heure disait-on au bas du routin. Déjà trois-quarts d’heure et toujours ce tunnel vert serpente à flanc de côteaux. Puis, enfin, au détour d’une épingle à cheveux, surgit un pont, premier indice d’une présence humaine!

Ce pont enjambe un torrent et ouvre sur un cirque vert, ensoleillé, merveilleux. Des habitations disséminées sur le pourtour du cercle confirme enfin une présence humaine. Des tas de bois pour l’hiver, des arrangements floraux, des jardins pour l’été. Les indices s’accumulent mais pas d’êtres humains, ni chien, ni même une poule.

Ce hameau fantôme a été construit exprès pour répondre à la consigne du cours : ni personnage, ni animal. Mais c’est un fantôme sympathique. On a envie de s’y poser, d’ouvrir une maison et ses volets pour faire entrer le soleil dont les rayons gambadent à travers les persiennes à la place des enfants. Il faut attendre la deuxième partie de l’exercice pour faire vivre ce petit hameau de rêve.

Et voici l’histoire

Marjorie a enfilé ses chaussures de randonnée, s’est équipée d’un sac à dos, d’une boussole et d’une carte d’état-major. Elle descend doucement le long d’un versant d’une vallée jusqu’au fond, pour se diriger ensuite vers un autre fond de vallée, une bizarrerie de la nature, un lieu magique.

Pour l’instant, elle suit un petit routin sinueux et verdoyant. La frondaison des arbres forme un tunnel. Marjorie se sent un peu oppressée. Heureusement, parfois, une trouée dévoile un paysage végétal où l’homme n’a plus posé sa patte depuis l’exode rural. Au départ du routin, un guide du Parc Naturel avait indiqué à Marjorie qu’il lui faudrait une demi-heure pour atteindre le fond de la vallée. Mais elle marche depuis déjà trois-quarts d’heure à travers le tunnel vert, à flanc de côteau. Enfin, au détour d’une épingle à cheveux surgit un pont. Un pont ! Premier indice d’une présence humaine. Mieux encore, sur le pont semble attendre un cocker roux au regard doux et enjoué. Marjorie s’avance  et s’approche de l’animal qui semble ne lui vouloir que du bien. Cr pont enjambe un torrent et s’ouvre sue un cirque vert, ensoleillé, merveilleux.

Marjorie pense que le chien vient des habitations disséminées sur le pourtour du cercle. Elle le caresse prudemment mais tout se passe bien. Près des habitations sont disposés des tas de bois pour l’hiver. des arrangements floraux et des jardins pour l’été. Quelques poules grattent le sol à la recherche de leur pitance. Au loin, on entend les cloches des vaches. Marjorie décide de descendre tout au fond de la vallée avant de s’approcher du hameau. Le chien sur ses talons, elle dévale le sentier et se retrouve quelques minutes plus  tard au bord d’un torrent glacé. Après un repos bien mérité, elle prend le chemin du retour qui grimpe sec. Pourtant, le chien semble n’avoir aucune difficulté et Marjorie est bien entraînée. Elle arrive enfin dans le hameau et découvre avec bonheur une petite auberge avec une terrasse ensoleillée ouverte sur un magnifique panorama. Elle pénètre dans l’établissement :

-Bonjour, puis-je manger s’il vous plaît ?

– En terrasse ? propose le gérant.

– Oh oui, merci. Savez-vous à qui est ce chien ? Il m’a suivi pendant toute ma randonnée ?

– Il n’est à personne en particulier. On pense qu’il a été abandonné par un randonneur, à moins que celui-ci n’ait été victime d’un accident. Du coup, tout le village s’occupe de lui. Il est très sympathique !

Mars 2018