Le sac à main

Mes voisins m’avaient rapporté un petit sac à main du Maroc. Il était de forme cylindrique. Sur son cuir clair étaient tracés des dessins géométriques. Je le portais sur mon épaule avec une bandoulière. Pour compléter, ma mère m’avait offert un petit porte-monnaie blanc dans lequel je pouvais glisser quelques pièces et le certificat de sécurité routière que j’avais obtenu à l’école.

Avec mon sac, je me sentais importante, en route vers l’autonomie. Je rêvais de faire des achats, de ranger ma monnaie…J’avais des gestes de dame !

Ce sac a disparu. Mais quand je suis allée au Maroc en 2005, je fus surprise d’en retrouver sur les étals d’un souk, nouveaux sacs de petites filles d’aujourd’hui.

J’ai retrouvé son odeur qui m’avait accompagnée dans nos promenades du dimanche après-midi.