Quand j’étais très petite, avant mes cinq ans, il était notre moyen de chauffage. La cuisinière chauffait notre cuisine où nous vivions la plupart du temps. Cette cuisinière comportait un four et un robinet pour tirer de l’eau chaude. Dans le salon était installé un petit poêle en faïence marron. Les feux étaient alimentés par du charbon.
Puis, mes parents ont fait installer une chaudière à fuel. Elle possédait un hublot qui permettait de voir la flamme. La pièce où se trouvait la chaudière était la chaufferie. Ma mère y étendait le linge et nous placions nos chaussures en hauteur sur la cuve à mazout.
Plus tard, la cuisinière et le poêle en faïence ont repris du service dans notre maison de campagne. Le feu accompagnait nos veillées en famille autour de lectures et de jeux de cartes.
Grâce à mon passage chez les Éclaireurs de France, j’ai appris à allumer un feu dans la nature, à y faire cuire les aliments et à animer près de lui des veillées où nous chantions et jouions ensemble.
J’ai retrouvé le feu chez moi, avec mes enfants. En hiver, nous étions bien, bercés par sa douce chaleur. Sa présence nous rapprochait.
Dans ma maison, le feu m’a accompagnée alors que j’étais seule. Il chauffait le séjour et tout l’étage, chambres et bureau. Sa chaleur incomparable me pénétrait et me soulageait de mes peines.
Aujourd’hui, le feu me manque. Seule la flamme des bougies ou la chaleur d’un petit poêle à mazout m’apportent un peu de confort et de réconfort.
J’espère que la vie me donnera l’opportunité de retrouver un jour le feu vivant, le feu qui rassemble et réchauffe les corps et les cœurs.
28 octobre 2017